Le 8 décembre 2024 marque la chute du régime syrien de Bashar al-Assad, un événement qui redessine les contours géopolitiques du Moyen-Orient. Un responsable syrien, Fahd Masri, chef du Front de salut syrien, a exprimé sa gratitude envers Israël pour son rôle indirect dans ce bouleversement historique. Selon lui, les frappes israéliennes contre les installations iraniennes et du Hezbollah ont facilité la libération de la Syrie d’un régime tyrannique en place depuis 24 ans.
Pour Israël, cet événement est perçu comme une victoire stratégique contre un régime allié de longue date à l’Iran et au Hezbollah. Malgré des relations historiquement tendues, cette reconnaissance du rôle d’Israël par un acteur syrien autrefois hostile symbolise un possible changement dans les dynamiques de pouvoir régionaux. Des sources militaires confirment que l’armée de l’air israélienne a ciblé avec précision des dépôts d’armes chimiques et stratégiques autour de Damas, empêchant ainsi une escalade supplémentaire dans la région.
Cependant, la chute d’Assad n’est pas sans susciter de nouvelles inquiétudes. L’arrivée au pouvoir d’une coalition rebelle, notamment composée de groupes islamistes, inquiète fortement Tel Aviv. À l’instabilité politique chronique de la Syrie s’ajoute la crainte que ces nouveaux dirigeants ne reproduisent des schémas de violence ou ne retombent sous une autre influence régionale antagoniste à Israël. Cet état de méfiance fut d’ailleurs exprimé par Eric Revel sur CNEWS, illustrant une réserve israélienne face à ces développements malgré la satisfaction de voir Assad évincé.
Au-delà de l’expression de gratitude initiale, l’avenir des relations israélo-syriennes reste incertain. La zone tampon de Quneitra fait l’objet de déploiements stratégiques par les forces israéliennes, soulignant une vigilance accrue face à la volatilité de la situation. Ce basculement pourrait ouvrir une nouvelle ère de réconciliation et de coopération ou, inversement, renforcer les tensions si le régime islamiste devait se tourner vers des postures radicales.
En conclusion, si la chute d’Assad offre une opportunité sans précédent pour reconfigurer les alliances dans la région, elle s’accompagne également de défis considérables. Israël, tout en se réjouissant de ce changement, devra naviguer prudemment dans un paysage toujours complexe et potentiellement explosif.
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