Le mardi 5 mars, alors que la famine gronde dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a bloqué un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM). Ce convoi comportait 14 camions transportant environ 200 tonnes de nourriture destinées au nord de la bande de Gaza. C’est la première fois que l’agence a tenté d’envoyer un convoi depuis la suspension des livraisons le 20 février.
Le convoi a été arrêté à un checkpoint de l’armée israélienne à Wadi Gaza, dans le centre du territoire. Sous l’effet de la faim et du désespoir, une foule a fini par piller les camions chargés de nourriture après que le convoi a été contraint de faire demi-tour suite à trois heures d’attente interminables.
On estime que 2,2 millions des 2,4 millions d’habitants de Gaza sont confrontés à une menace imminente de famine. L’administration du PAM, basée à Rome, est déterminée à explorer toutes les possibilités pour parvenir à acheminer de l’aide dans la partie septentrionale de la bande de Gaza, dévastée et difficilement accessible.
Au lieu des livraisons terrestres depuis Rafah, la principale porte d’entrée de l’aide dans le sud de la bande, l’agence a réalisé un parachutage de six tonnes de nourriture en collaboration avec l’armée de l’air jordanienne. Cependant, malgré ces efforts, ces déversements ne sont pas suffisants pour éviter la famine grandissante qui menace la population.
Face à cette crise humanitaire, Carl Skau, directeur exécutif adjoint du PAM, a exhorté la mise en place de points d’entrée supplémentaires dans le nord de Gaza. Ces points permettraient de fournir assez de nourriture à une demi-million de personnes dans le besoin.
La semaine dernière, Skau a alerté le Conseil de sécurité des Nations unies sur l’imminence d’une famine dans la bande de Gaza si la situation n’évolue pas rapidement. Les enfants souffrent déjà de maladies liées à la faim et de malnutrition grave, a-t-il souligné. Une urgence absolue pour un cessez-le-feu a été déclarée pour tenter d’endiguer cette crise.
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