L’archipel de Mayotte a récemment subi les ravages du cyclone Chido, laissant derrière lui un paysage de désolation. Des zones entières ont été détruites, et le bilan humain est lourd avec au moins 22 morts et 1 373 blessés. Les conséquences économiques et humanitaires sont catastrophiques, dans ce que Matignon et le ministère de l’Intérieur qualifient d’une des catastrophes les plus meurtrières de l’histoire de l’archipel. Face à cette tragédie, les acteurs humanitaires et les pouvoirs publics s’organisent.
La Fondation de France, forte de son expérience lors de précédents sinistres outre-mer, s’est rapidement mobilisée pour apporter une assistance immédiate. Elle agit sur plusieurs fronts : mise à l’abri des sinistrés, soutien psychologique, accompagnement pour la reconstruction et le redémarrage des activités économiques locales, en particulier pour les petits artisans et cultivateurs. Cette action s’inscrit en complémentarité avec celle des pouvoirs publics, soutenant des projets associatifs visant à reconstruire la communauté et à réhabiliter les infrastructures essentielles.
Pour stimuler la solidarité nationale, le gouvernement a introduit une mesure fiscale incitative sans précédent. Les dons effectués entre le 17 décembre 2024 et le 17 mai 2025 aux associations et fondations reconnues d’utilité publique œuvrant à Mayotte seront déductibles à hauteur de 75%, dans la limite de 1 000 euros. Habituellement fixée à 66% pour les organismes d’intérêt général, cette majoration vise à répondre à l’urgence de la situation.
Les acteurs politiques, sensibilisés à l’ampleur de la catastrophe, multiplient les appels à la mobilisation citoyenne. François Bayrou, le Premier ministre, a énoncé son ambition d’aller plus loin dans la défiscalisation pour atteindre potentiellement 100%, affirmant la nécessité d’un soutien massif dans une telle situation de crise. Ce geste est destiné à encourager les Français à s’unir pour faire face à cette urgence humanitaire, marquant un élan de solidarité auquel les associations et fondations espèrent un large écho national.
Le défi qui se pose à Mayotte et à ses intervenants est monumental, mais avec une communauté internationale et une solidarité nationale engagée, il est possible de rebâtir et d’aller de l’avant.
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