Kim Ki nam, plus connu sous le surnom de "Goebbels nord-coréen", célèbre pour avoir été à la tête du Département d’agitation et de propagande de la Corée du Nord de 1989 à 2017, est décédé mardi à l’âge de 94 ans, a déclaré mercredi l’agence officielle nord-coréenne KCNA. Son parcours impressionnant comprend également un passage comme rédacteur en chef du journal d’État Rodong Sinmun dans les années 1970.
Kim Jong-un, le dirigeant nord-coréen, a tenu à honorer en silence le vétéran révolutionnaire "resté d’une loyauté sans faille" au régime ce mercredi. Kim Ki nam avait été interné depuis 2022 et a succombé à un "dysfonctionnement de plusieurs organes" lié à l’âge.
Après avoir étudié en Union soviétique, Kim Ki nam a commencé sa carrière aux côtés de Kim Il-sung, le fondateur de la Corée du Nord. Il a ensuite servi loyalement son fils, Kim Jong-il et son petit-fils, Kim Jong-un. Son rôle clé dans l’élaboration des slogans du régime et des discours de ses dirigeants, en fait l’architecte du culte de la personnalité autour de la dynastie Kim, en place depuis trois générations.
Ahn Chan-il, chef de l’Institut mondial pour les études nord-coréennes à Séoul, a salué la mémoire de l’homme, le décrivant comme "l’équivalent nord-coréen de Paul Joseph Goebbels". Les médias d’État ont rendu hommage à Kim Ki Nam, décrivant un « théoricien prestigieux et un activiste politique de premier plan ». Des images publiées montrent Kim Jong-un drapé de sombre, pleurant la perte de l’ancien fonctionnaire, qui avait soutenu l’héritage des Kim.
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