En décembre, un nouvel épisode inquiétant a marqué les relations déjà fragilisées entre la France et l’Algérie. L’ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet, a été convoqué par le ministère algérien des Affaires étrangères. L’objet de cette convocation officielle : manifester la réprobation ferme du gouvernement algérien face à ce qu’il considère comme une série de provocations et d’actes hostiles de la part de Paris. Plusieurs journaux algériens rapportent que des accusations de déstabilisation sont portées contre la France, notamment via sa Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).
Selon le quotidien algérien El Moudjahid, l’implication supposée de la DGSE dans des activités visant à déstabiliser l’Algérie a été au cœur de ces tensions. Des révélations très graves ont été faites, indiquant que la France aurait recruté d’anciens terroristes algériens dans le cadre d’un complot. Le gouvernement algérien soutient que ces actes constituent des attaques directes contre sa souveraineté.
Le témoignage de Mohamed Amine Aissaoui, diffusé par la télévision publique AL 24, a également alimenté les tensions. Aissaoui y affirmait avoir été recruté dans le cadre de ce complot par des agents supposés appartenir à la DGSE.
Ces nouvelles frictions surviennent alors que les relations entre Alger et Paris étaient déjà détériorées. En juillet 2024, l’Algérie avait rappelé son ambassadeur à Paris en réaction au soutien du président français Emmanuel Macron au plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental. De plus, l’arrestation en Algérie de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal pour "atteinte à l’intégrité territoriale" n’a fait qu’exacerber cette crise bilatérale.
Pour l’instant, les autorités françaises n’ont fait aucune déclaration officielle concernant ces accusations de la part du gouvernement algérien. Ce silence laisse planer une incertitude sur l’avenir des relations entre les deux nations.
Cette séquence de tensions n’est pas sans rappeler la longue histoire de relations compliquées entre la France et l’Algérie, souvent marquées par une mémoire historique douloureuse et des intérêts divergents sur des questions régionales et internationales.
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