L’image est frappante ce vendredi matin : le président ukrainien Volodymyr Zelensky arrive aux Invalides, scruté par son importante escorte de sécurité. Vêtu de son habituel pantalon militaire kaki et d’un t-shirt noir portant les armes de l’Ukraine, Zelensky est accompagné du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, et du général Abad, gouverneur militaire de Paris. L’inspection de la Garde républicaine est brève mais palpable. Malgré les signes de fatigue, Zelensky affiche un sourire confiant.
L’optimisme de Zelensky peut sans doute être attribué à l’annonce inattendue du président Macron : la promesse de fournir à l’Ukraine des avions de chasse français, le Mirage 2000-5. C’est une nouvelle direction pour Macron, d’autant plus surprenante que la France est connue pour ne pas avoir une quantité suffisante de ces avions. Sébastien Lecornu avait précédemment souligné devant les représentants nationaux que l’entretien de ces avions représentait un défi. La priorité était alors donnée aux F-16 des Pays-Bas, du Danemark, de la Norvège et de la Belgique, sur lesquels les pilotes ukrainiens sont actuellement en formation.
Cela soulève de nombreuses interrogations. Le groupe de chasse français 1/2 Cigognes, qui opère sur Mirage 2000-5, devra-t-il abandonner une partie de ses avions ? Ou bien faut-il envisager une coalition, avec des avions vendus à l’étranger, par exemple, à la Grèce, qui cherche à vendre sa flotte de Mirage 2000-5 ? Cela soulèverait alors la question du financement de l’acquisition.
Macron prévoit également de commencer une formation dès cet été pour disposer de pilotes et d’avions prêts en six mois. Cependant, est-ce un échéancier réaliste, sachant que la formation d’un pilote expérimenté prend plusieurs années ? Aucune annonce n’a été faite sur l’envoi d’instructeurs en Ukraine à ce jour, mais Macron a annoncé que la France formerait une brigade complète, soit 4500 soldats ukrainiens.
Macron a déclaré que cette décision marquait "un nouveau stade" dans la relation franco-ukrainienne. Plus qu’une simple formation des soldats, il s’agit d’une brigade complète formée et entièrement équipée, qui serait formée en France. Malgré l’opposition possible au sein de l’Europe, Macron n’exclut pas l’idée d’envoyer des instructeurs sur le sol ukrainien.
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