"Netanyahu est un fléau pour son pays plutôt qu’une source d’amélioration", a déclaré Joe Biden, le président des États-Unis, établissant clairement que toute invasion terrestre de Rafah constitue une "ligne rouge" à ne pas franchir. Le Premier ministre israélien n’a pas tardé à réagir à ce changement notable de ton de la part de Washington.
Dans une interview accordée à Politico, relayée par notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul, le Premier ministre israélien qualifie ces critiques de « fausses et infondées". Netanyahu réfute l’argument de Biden selon lequel ses actions vont à l’encontre des intérêts de la majorité des Israéliens, déclarant avec défiance que la majorité écrasante des citoyens israéliens le soutient.
Déterminé à empêcher que les événements tragiques du 7 octobre 2023 se reproduisent, Netanyahu maintient que l’offensive terrestre à Rafah, où un million et demi de Gazaouis ont trouvé refuge, est nécessaire pour mettre fin au Hamas. Confiant dans l’imminence d’une "victoire très proche", le Premier ministre israélien affirme au quotidien allemand Bild que trois quarts des bataillons du Hamas ont été annihilés, équivalant à près de 13 000 terroristes.
Malgré l’acheminement par air de nouveaux paquets d’aide le 10 mars, les approvisionnements prévus par mer depuis Chypre demeurent bloqués. Selon notre envoyée spéciale à Chypre, Sophie Guignon, le navire transportant 150 tonnes d’aide a vu son départ reporté à plusieurs reprises. Malgré l’annonce de son départ imminent le 10 mars par le porte-parole du gouvernement chypriote, Konstantinos Letymbiotis, le navire reste à quai le 11 mars, suite à des problèmes techniques.
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