Le mouvement islamiste palestinien, Hamas, a révélé mardi qu’il examinait un projet de trêve dans les affrontements et les frappes aériennes à Gaza. Le plan stipule la libération de plusieurs otages israéliens en dépit du rejet de certaines de ses demandes. Pendant ce temps, Israël a indiqué avoir prévu une date pour un assaut sur Rafah, au sud de la bande de Gaza, faisant fi des protestations de Washington.
Aux six mois de la guerre, les médiateurs des pays, incluant le Qatar, l’Égypte et les États-Unis, ont proposé une solution en trois temps. Ce plan prévoit en premier lieu une trêve de six semaines, selon une source au sein du Hamas.
En dépit d’être en faveur d’un accord et appréciant les efforts de médiation, le Hamas a déclaré mardi que les Israéliens n’avaient pas répondu à leurs demandes. Par conséquent, le mouvement analysera la proposition et répondra aux médiateurs. La déclaration est survenue alors que les Palestiniens se préparaient à l’Aïd al-Fitr de mercredi, qui marquait la fin du mois de Ramadan, particulièrement difficile cette année à Gaza.
Outre la trêve de six semaines, le plan de paix inclut aussi la libération de 42 otages israéliens en échange de 800 à 900 détenus palestiniens en Israël, et le retour des habitants du nord de Gaza déplacés par la guerre.
Le Premier Ministre israélien a annoncé qu’une date avait été fixée pour une opération sur Rafah, l’un des derniers bastions du Hamas dans la bande de Gaza. Presque immédiatement après, les États-Unis ont réitéré leur opposition à cette action. Ils estiment qu’une invasion militaire massive de Rafah serait néfaste pour les civils et nuirait à la sécurité d’Israël.
Des responsables mondiaux comme les présidents Emmanuel Macron, Abdel Fattah al-Sissi et le roi de Jordanie Abdallah II, ont fait appel pour une cessation des hostilités « immédiate » et une libération de « tous les otages » à Gaza. Ils ont averti Israël contre les « conséquences dangereuses » d’une offensive à Rafah, tout en insistant sur la mise en œuvre du Conseil de sécurité des Nations unies pour la « libération immédiate de tous les otages ».
Récemment, la Turquie a déclaré qu’Israël avait rejeté sa demande de parachuter de l’aide à Gaza et décidé de prendre « une série de nouvelles mesures » contre ce pays. Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a annoncé que ces mesures seront appliquées "étape par étape" et resteront en vigueur jusqu’à ce qu’Israël déclare un cessez-le-feu et permette à l’aide humanitaire d’arriver à Gaza de façon continue.
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