La République islamique d’Iran a dépensé trois jours pour rendre hommage au défunt président Ebrahim Raïssi, victime d’un crash d’hélicoptère dimanche dernier. Aujourd’hui marque la fin des cérémonies funéraires avec le placement du défunt dans son lieu de repos ultime. Élevé au rang d’ayatollah, son corps sera inhumé dans le mausolée chiite principal d’Iran, la ville natale de Machhad.
Depuis mardi, une foule sans précèdent s’est rassemblée à Tabriz, après le transfert des corps retrouvés dans l’épave de l’hélicoptère. Une masse humaine impressionnante s’est agglutinée autour du camion transportant les cercueils. A Téhéran, les funérailles du chef de l’État ont attiré des dizaines de milliers de personnes dans le centre-ville. Ces spectacles de deuil sont conçus selon la tradition des grands rassemblements des premieres 45 années de l’Iran islamique.
Mercredi, la journée a été déclarée fériée et les cérémonies ont débuté par une prière dirigée par le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, qui s’est prosterné devant les cercueils des huit victimes du crash.
Jeudi, à Machhad, la deuxième ville la plus peuplée d’Iran et principal lieu saint du pays, des portraits grandeur nature du chef de l’État défunt, des banderoles noires et des symboles chiites ont été élevés tout autour du sanctuaire de l’Imam Reza.
Aucun représentant de l’Union européenne n’a assisté à la cérémonie. Malgré des relations tendues entre l’Iran et les pays occidentaux, des dirigeants du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et d’Asie, dont l’émir du Qatar Tamim ben Hamad al-Thani, étaient présents pour l’hommage final à Raïssi. L’ayatollah Khamenei a personnellement reçu le président tunisien Kaïs Saïed, premier dirigeant de ce pays à se rendre en Iran depuis la révolution.
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