En préparation pour une attaque majeure, l’armée israélienne a demandé lundi aux résidents de Rafah d’évacuer leur ville. Engagé dans une guerre continue contre le Hamas, Israël est sur le point de lancer une opération de grande envergure à l’est de cette ville de la bande de Gaza, affectant potentiellement environ 100 000 personnes dans une opération de « portée limitée ». Les citoyens sont invités à se diriger vers des zones humanitaires.
Les appels à l’évacuation ont été transmis par des tracts, des SMS, des appels téléphoniques et des messages diffusés en arabe dans les médias. Certains résidents auraient même reçu des cartes montrant où se diriger. L’armée a déclaré dans son communiqué qu’elle avait « étendu la zone humanitaire à al-Mawasi », à environ dix kilomètres de Rafah, où des installations telles que des hôpitaux de campagne, des tentes d’hébergement et des approvisionnements croissants en nourriture, en eau, en médicaments et autres sont en place.
La ville de Rafah, située à l’extrémité sud de la bande de Gaza, abrite environ 1,2 million d’habitants majoritairement déplacés par les combats. Avec la crainte d’un massacre civil, les gouvernements et organisations internationales se sont opposés à la prévue offensive militaire d’Israël. Israël maintient que l’infiltration de ses forces dans Rafah est essentielle pour éliminer les derniers vestiges du Hamas, le mouvement islamiste palestinien. « Notre mission est de combattre le Hamas, pas les citoyens de Gaza. C’est pourquoi cette évacuation est mise en place », a déclaré le porte-parole de l’armée israélienne.
En dépit des protestations et appels internationaux, dont une demande récente du Secrétaire d’État américain Antony Blinken, Israël et son Premier Ministre, Benjamin Netanyahu, ont jusqu’à maintenant ignoré les demandes de ne pas intervenir dans la zone.
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