Julian Assange, le créateur de WikiLeaks, a regagné sa liberté. Le mercredi 26 juin, il faisait face à un tribunal américain situé sur le territoire du Pacifique, dans les îles Mariannes du Nord. Conformément à un accord passé avec le droit américain, l’Australien lanceur d’alerte, poursuivi pour avoir dévoilé des centaines de milliers de dossiers confidentiels américains, a reconnu être coupable du chef d’accusation de « l’obtention et la divulgation d’informations sur la défense nationale » devant le tribunal fédéral de Saipan.
« Vous pourrez quitter ce tribunal en tant qu’homme libre », a déclaré la juge Ramona V. Manglona. Assange, habillé d’un costume noir et d’une cravate ocre, ses cheveux gominés, a partagé une étreinte avec ses deux avocats et signé un livre pour un de ses défenseurs. Suite à cela, il est sorti du tribunal sous les flashs des photographes, sans donner de déclarations. Jennifer Robinson, l’un de ses avocats, a loué ce moment en le qualifiant de « jour historique qui met fin à 14 ans de batailles juridiques ».
Assange s’est immédiatement envolé en direction de Canberra à bord d’un jet privé, comme l’a annoncé WikiLeaks. « Conformément à l’accord de plaider coupable, Assange ne peut revenir aux États-Unis sans autorisation », a déclaré le département de la justice américain. Le lanceur d’alertes a quitté le Royaume-Uni, où il avait été en prison pendant cinq ans, pour comparaître devant le tribunal fédéral de Saipan, après avoir accepté le principe du plaider-coupable.
L’ancien vice-président américain Mike Pence a qualifié l’accord de « fausse justice » qui « déshonore le service et le sacrifice des hommes et des femmes de nos forces armées ». Ce règlement met fin à une saga qui dure depuis près de 14 ans. Cette conclusion est intervenue alors que la justice britannique devait se pencher sur le recours d’Assange contre son extradition vers les Etats-Unis, approuvée par le gouvernement britannique en juin 2022.
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