Toujours déterminée à étendre sa domination sur le territoire ukrainien, la Russie a réussi à avancer au nord-est, en particulier dans la région de Kharkiv. Samedi, l’armée russe a affirmé avoir pris le contrôle du village de Staritsa, situé non loin de Vovtchansk et à une cinquantaine de kilomètres de Kharkiv. Selon les déclarations, ses forces continuent d’infiltrer en profondeur les positions de défense de l’Ukraine.
Plusieurs civils ont été contraints à l’exil dans cette région, des informations précédemment révélées par les autorités ukrainiennes. Deux d’entre eux ont perdu la vie lors d’une tentative désespérée d’échapper à la guerre, tout en partant en voiture de Vovtchansk.
A Vovtchansk, une ville qui comptait environ 18 000 habitants avant la guerre, de durs affrontements se déroulent encore. Kiev accuse Moscou d’utiliser des civils comme ’boucliers humains’, et d’avoir effectué des exécutions sommaires. Par ailleurs, les forces russes ont engagé une autre offensive dans la région, avec pour objectif le village de Loukiantsi, afin de faire route vers Lyptsi.
D’autre part, le ministère russe de la Défense a formulé samedi des accusations à l’encontre de Kiev. Selon lui, l’Ukraine aurait tenté de lancer des attaques sur le territoire russe à l’aide de bombes guidées françaises et de missiles anti-radar américains.
La Pologne a décidé d’investir 2,34 milliards d’euros dans la fortification de sa frontière avec la Russie et le Bélarus. Ceci fait suite à la préoccupation grandissante du pays face à la situation en Ukraine. Le projet, nommé ’Bouclier oriental’, vise à renforcer environ 400 kilomètres de frontière.
Le Premier ministre polonais Donald Tusk a présenté ce projet comme une stratégie de dissuasion, visant à repousser toute éventuelle guerre à leurs frontières. Les travaux ont déjà commencé, dénote l’urgence de la situation.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’attend à une attaque plus large de l’armée russe dans le nord et l’est de l’Ukraine. Selon lui, l’objectif principal de cette offensive russe serait la ville de Kharkiv, la deuxième plus grande ville d’Ukraine.
Zelensky reconnaît toutefois une amélioration de la situation des forces ukrainiennes par rapport à la semaine précédente. Le président a admis le manque de forces militaires dans certaines brigades, soulignant l’ampleur du défi ukrainien face à l’attaque russe.
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