La dernière barrière à l’entrée de la Suède dans l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (Otan) a été supprimée. Lundi 26 février, le Parlement hongrois a approuvé sa demande d’adhésion, mettant un terme à ce suspense long de plus d’un an et demi. Ce pays, autrefois non aligné, a souhaité rejoindre l’Otan suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Planifiant en avance, la Suède a réévalué ses stratégies de défense pour répondre aux exigences de l’Otan. Östersund, petite ville du centre suédois, est visée pour devenir un centre militaire crucial pour l’Alliance.
Pôle ferroviaire et routier majeur, Östersund est accessible de tous les points du pays. Il gagne en importance vu sa proximité avec Trondheim, en Norvège, située au-delà des sommets enneigés. Erik Essen, coordinateur militaire pour la ville, précise que "le port libre de glace de Trondheim sert d’entrée dans la région nordique pour l’Otan, où se situent d’importants entrepôts de l’Otan, les forces navales américaines et le siège de l’aviation norvégienne."
Le défi auquel fait face la ville consiste à moderniser les infrastructures de manière rapide afin de permettre le transport de tanks et de plusieurs milliers de soldats vers l’Arctique, la Finlande ou encore les pays baltes. Le maire d’Östersund, Niklas Daoson, se demande, "Que se passera-t-il si la Russie l’emporte en Ukraine ? Quelle sera leur prochaine action ? Attaqueront-ils l’Ouest ?"
Il poursuit en expliquant que bien qu’il y a cinq ans personne n’aurait pu envisager que la Suède puisse se trouver entraînée dans un conflit, c’est désormais une possibilité éventuelle. Il est donc impératif d’utiliser le temps restant pour établir une défense solide, tant pour le pays que dans le cadre de leur rôle dans l’Otan. Il est à noter qu’environ 60% des Suédois sont en faveur de l’adhésion à l’Otan de leur pays.
Bien que la Suède ne redoute pas une attaque directe, elle s’inquiète que Moscou puisse un jour tester la solidité de l’Alliance dans son voisinage. C’est pour cela que la Suède se prépare à devenir un pivot logistique essentiel de la défense du front nord-est de l’Otan.
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