Javier Milei, nouvel élu ultra-libéral à la tête de l’Argentine, est confronté à l’appel d’une nouvelle grève générale ce 9 mai, la deuxième depuis ses cinq mois de pouvoir. Son programme d’austérité est déjà contesté par des contestations quasi quotidiennes de différente envergure.
Durant 24 heures, Buenos Aires devrait être paralysée. Aucun train, bus ou métro ne seront en service, et approximativement 400 vols seront annulés impactant presque 70 000 passagers, comme le rapporte l’Association latino-américaine du transport aérien.
Materialement plus suivie que celle du 24 janvier, qui n’a duré que 12 heures, la grève organisée par plusieurs syndicats, dont la CGT péroniste, manifeste "contre un ajustement brutal, en défense du droit du travail et pour un salaire décent".
Malgré la mobilisation dans les rues, Javier Milei conserve une certaine cote de popularité. Gabriel Vommaro, politologue, estime que Milei a toujours dans l’opinion publique des "noyaux de soutien indemnes, ou du moins assez solides" même après avoir infligé une dévaluation, libéré les prix et réduit les aides publiques.
Des économistes, y compris libéraux, s’inquiètent de son approche. "Milei a (...) une seule variable en tête : l’inflation", estime Carlos Rodriguez, un ancien proche du nouveau président, ajoutant que "Le plan d’ajustement est simplement de ne rien payer, avec ces premiers mois une réduction des coûts dans tous secteurs. Mais je ne vois pas de plan".
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