Une source gouvernementale canadienne a indiqué, le mardi 19 mars, que le Canada cessera d’exporter des armes vers Israël. Cette décision intervient après un vote non contraignant de la Chambre des députés la veille pour arrêter le transfert d’armes vers Israël qui est actuellement en conflit avec le Hamas dans la bande de Gaza.
"La réalité existante sur le terrain ne nous permet plus d’exporter des armes", a déclaré une source gouvernementale à l’AFP. Le Parlement canadien a adopté une motion non contraignante le lundi 18 mars pour un "cessez-le-feu immédiat" et a demandé au gouvernement de "stopper l’approbation et le transfert" d’armes "vers Israël". "Depuis le 7 octobre, nous n’avons approuvé que des licences pour des marchandises non létales. Compte tenu de l’évolution rapide de la situation sur le terrain, nous n’avons octroyé aucune licence depuis le 8 janvier", a déclaré la ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly.
Israël Katz, le chef de la diplomatie israélienne, a qualifié la décision du Canada de "déplorable", estimant qu’elle "mine le droit d’Israël à se défendre". Par ailleurs, le sénateur américain Bernie Sanders a félicité le Canada pour cette décision. "Face à la catastrophe humanitaire à Gaza, les États-Unis ne devraient pas verser un cent de plus à la machine de guerre de (Benyamin) Netanyahu", a-t-il déclaré.
La question des exportations d’armes à Israël a provoqué des controverses juridiques dans plusieurs pays. Au Canada, une coalition de citoyens canadiens et palestiniens, ainsi que d’avocats, a déposé une plainte contre le gouvernement en mars 2024 pour suspendre les exportations d’armes vers Israël, les accusant de violer non seulement le droit international mais aussi le droit interne canadien.
Donnez votre avis !