Le gouvernement israélien s’est montré retenu sur la question, évitant de confirmer une attaque contre une base aérienne proche d’Ispahan. Cette réserve est la réponse aux 350 lancements de missiles et de drones exécutés par l’Iran le week-end dernier, une attitude que Tel-Aviv espère contribuera à prévenir une montée en puissance militaire.
Les hauts fonctionnaires et ministres israéliens ont gardé un silence complet, aucun n’a officiellement confirmé l’attaque sur une installation militaire iranienne à Ispahan. Pour circonvenir à cette censure, les médias, y compris les journaux, les radios et les chaînes de télévision ont adopté une tactique familière : citer les informations parues dans les médias américains. Cette retenue, tant à niveau politique que médiatique, s’inscrit dans une stratégie de communication délibérée visant à prévenir l’escalade militaire que tant les États-Unis que l’Europe cherchent absolument à éviter.
Le commentateur militaire, Ron Ben Yishai, du site d’information Ynet, propose une analyse de la situation. « L’attaque imputée à Israël a été exprimée de manière telle que le régime iranien ne se sente pas forcé de répliquer et d’attaquer de nouveau Israël », explique-t-il. Selon lui, pour atteindre cet objectif, Israël a visé une base spécifique, qui aurait été utilisée pour lancer certains des 350 missiles et drones iraniens contre le territoire israélien le week-end dernier.
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