Mardi, quatre des quinze câbles sous-marins de télécommunication qui passent au Yémen ont été interrompus, provoquant une baisse significative de l’échange des données sur internet entre l’Europe et l’Asie. L’opérateur téléphonique basé à Hong Kong, HGC Global Communications Limited (HGC), a rapporté une interruption de 25% de son trafic de données entre les deux continents et a dû intervenir pour réacheminer le traffic.
Les soupçons se sont rapidement tournés vers les Houthis, les rebelles islamistes du Yémen, qui étaient en conflit avec Israël suite à l’attaque du Hamas le 7 octobre. Cependant, ils ont nié être à l’origine des coupures de câble survenues mardi.
Selon les informations fournies par les Etats-Unis, le navire marchand Rubymar, appartenant à une société libanaise et battant pavillon du Belize, a été ciblé par un missile lancé par les Houthis le 18 février. Le navire, coulé le 2 mars et transportant plus de 21 000 tonnes de fertilisants et de carburants, serait le responsable de ces dommages. Après l’attaque, l’équipage a dû abandonner le navire, dont l’ancre aurait coupé les câbles sous-marins en raclant le fond marin.
Leonaufrage du Rubymar n’est pas seulement une menace pour le trafic internet mondial, mais aussi pour l’environnement. Si les matières toxiques transportées par le navire entrent en contact avec l’eau, cela pourrait entraîner une crise environnementale majeure. Greenpeace a averti du danger potentiel pour l’équilibre des écosystèmes marins et a appelé à un plan d’urgence pour éviter de catastrophe écologique.
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