Les forces militaires américaines bannies par le régime au pouvoir au Niger

Fin brutale de la coopération militaire entre le Niger et les États-Unis

Le régime militaire actuellement au pouvoir au Niger a annoncé la fin de son accord de coopération militaire avec les États-Unis. Cette annonce a été faite samedi dernier par le porte-parole du régime, le colonel Amadou Abdramane. Cette décision survient suite à la visite de fonctionnaires américains plus tôt dans la semaine.

Accusations de violations constitutionnelles et démocratiques

Le régime nigérien accuse la présence militaire américaine de violer "toutes les règles constitutionnelles et démocratiques". Maintenant que les troupes américaines sont interdites, cela suit la tendance de l’éviction des forces françaises du Niger fin décembre. Après le coup d’État qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum en juillet 2023, Washington avait déjà suspendu sa coopération avec le Niger.

Les militaires américains et la lutte antijihadiste au Niger

Avec environ 1 100 soldats engagés dans la lutte antijihadiste et une base de drones majeure à Agadez (nord), la présence militaire américaine est substantielle. Après avoir interrompu leur coopération suite au coup d’État, les États-Unis avaient cependant montré leur volonté de rétablir cette coopération sous certaines conditions en décembre.

Réponse du gouvernement nigérien

Le gouvernement nigérien, porte-parole du régime, le colonel Amadou Abdramane, a déclaré que la décision de mettre fin à la coopération militaire avec les États-Unis a été prise "en toute responsabilité", prenant en compte les intérêts du peuple nigérien.

Réactions américaines face à la révocation de l’accord

Le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a déclaré sur les réseaux sociaux que les États-Unis étaient toutefois toujours en contact avec la junte nigérienne et communiqueraient toute nouvelle information si nécessaire. De même, le Pentagone a fourni une déclaration identique à l’AFP.

Niger et son voisinage

En conclusion, le colonel Abdramane a de plus évoqué le retour à l’ordre constitutionnel dans le pays. Il a affirmé que le Niger est déterminé à rétablir une vie constitutionnelle normale le plus rapidement possible. Depuis le coup d’État, le Niger, à l’image du Burkina et du Mali, a également quitté l’union économique d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui lui avait imposé de lourdes sanctions.