Au cours des dernières élections européennes, l’UE a réaffirmé son engagement en faveur de la migration et de l’asile en approuvant le pacte. Ce dispositif, qui s’articule autour de dix législations distinctes, consolide la position de contrôle de l’UE sur l’immigration. Cependant, certains pays membres sollicitent un renforcement de cette politique d’immigration. Pour rappel, ce processus a rencontré l’opposition de la Hongrie et de la Pologne, tandis que l’Autriche et la Slovaquie ont rejeté certains articles.
Le pacte favorise l’instauration d’un mécanisme de "filtrage" des migrants aux frontières de l’UE. Celui-ci permet d’identifier rapidement la situation des migrants et de distinguer ceux qui peuvent prétendre à l’asile de ceux qui devraient être renvoyés dans leur pays d’origine. En outre, il prévoit la mise en place d’un dispositif de solidarité pour le traitement des demandes d’asile au sein des 27 pays de l’UE.
Parallèlement à l’approbation de ce pacte, qui sera effectif en 2026, l’UE a conclu des accords controversés avec des pays d’origine et de transit des migrants. Ces accords visent à réduire les chiffres d’arrivées de migrants à ses frontières. La crise émanant de plus de 4 millions de réfugiés ukrainiens ainsi que l’augmentation des demandes d’asile à l’organisme européen responsable représentent des défis de taille pour l’UE.
Alors que les organismes de défense des droits de l’homme et certains responsables politiques ont dénoncé le pacte en évoquant la "criminalisation" des migrants et la décision de placer en détention les familles avec enfants, l’extrême droite y a vu une ’faiblesse’. Pourtant, celui-ci maintient la règle selon laquelle le premier pays européen à accueillir un migrant est responsable de sa demande d’asile.
Malgré l’adoption de ce pacte par tous les pays membres de l’UE, certains souhaitent aller plus loin dans la gestion extérieure des migrations. L’Italie, par exemple, a récemment conclu un accord avec l’Albanie pour le traitement des demandes d’asile de migrants sauvés dans les eaux italiennes. La définition précise des modalités de ces propositions d’externalisation restent toutefois encore à déterminer.
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