Légitimement, après la fin de l’Union soviétique, nombre d’Européens ont cru à la fin de la guerre. Cependant, cette perception ne fut pas partagée par l’Occident dans sa totalité. Ce sont plutôt les Américains qui ont maintenu une vision différente, estimant que le rapport de force reste central et que la guerre est une extrémité légitime dans le cadre juridique.
En opposition à cette vision, les Européens, qui ont bien failli sombrer dans le chaos à deux reprises lors des conflits mondiaux historiques et sont parvenus à éviter la guerre froide, ont nourri l’espoir d’un monde sans guerre. Ils envisageaient un nouveau mode de relations internationales axées sur la négociation, le droit et la création d’un ordre mondial nouveau, loin des considérations de souveraineté nationale.
Cependant, la vision pacifiste européenne est mise à l’épreuve face à la montée des actes de terrorisme. Devant cette menace, un "réveil européen" est indispensable, selon François Lecointre, chef d’état-major des armées de 2017 à 2021. Il est nécessaire de prendre conscience de l’imminence d’une possible guerre pour pouvoir y faire face en gardant une position dominante.
Sopoudrée d’un mélange de réalisme dur et d’optimisme résolu, la vision de Lecointre ne manque pas d’importance. Il caractérise le combat contre le terrorisme comme une véritable bataille existentielle que nous devons engager pour assurer notre sécurité et préserver la paix mondiale.
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