La Géorgie est actuellement témoin d’intenses manifestations contre le projet de loi concernant les "agents de l’étranger", confronté à un moment crucial. Surnommé le "loi russe" par ses opposants, le texte est destiné à passer par la troisième et dernière phase de lecture par les députés le 13 mai. Cette loi décriée a incité plus de 25 000 citoyens, en grande partie des jeunes, à établir un campement nocturne autour du Parlement national le 12 mai.
Le désir de nombreux manifestants était de contrecarrer les plans du gouvernement en empêchant les députés de pénétrer dans le Parlement pour voter la loi, dénoncée comme étant une entrave à la liberté. Le Ministre de l’Intérieur a émis des avertissements punitifs de peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à quatre ans pour tout individu ou groupe empêchant l’accès au Parlement.
Cependant, malgré les menaces, les manifestants sont restés résolus, certains amenant des provisions, de l’eau et même des sièges portables. Au petit matin, bien que le nombre de manifestants ait diminué, la police a été contrainte d’intervenir, utilisant des gaz lacrymogènes et arrêtant une vingtaine de personnes.
Plus tard ce jour-là malgré les protestations, la loi sur les agents de l’étranger a continué son cheminement législatif, passant en un quart d’heure d’examen par la Commission des lois. Le gouvernement a l’intention de faire avancer rapidement le texte pour une troisième et dernière lecture. Cependant, les adversaires de la loi sont déterminés à maintenir leur position, dans l’espoir que leur mobilisation de rue montre l’opposition publique qui pourrait empêcher l’adoption de cette loi qu’ils jugent oppressive et dangereuse pour l’avenir de la Géorgie.
La situation reste volatile en Géorgie avec des incertitudes quant à l’issue de ces manifestations. Plus de 80% des Géorgiens souhaitent adhérer à l’Union européenne, une aspiration qui entre en conflit avec l’adoption d’une loi calquée sur le modèle russe, perçue comme un obstacle vers leurs objectifs européens.
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