Le mercredi 27 mars, des heurts ont éclaté à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle lors de la tentative d’expulsion de Firaz Korkmaz, un militant kurde soumis à une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Il devait être volontairement renvoyé en Turquie. Une troupe d’environ vingt personnes a tenté de perturber son départ, parmi lesquels figurent des élus communistes venus soutenir le militant.
Les manifestants se sont affrontés avec les membres de l’Unité nationale d’éloignement (Unesi), l’unité responsable de l’escorte du militant. Ils ont essayé de franchir les portiques pour entrer dans une zone réservée aux passagers. Les agents de l’aéroport ont réussi à les bloquer. Ces incidents ont nécessité l’intervention des militaires du dispositif Sentinelle pour rétablir l’ordre. Trois agents de l’aéroport ont subi des blessures mineures. Une enquête a été ouverte mais aucune arrestation n’a eu lieu jusqu’à présent. Finalement, le militant kurde a été expulsé vers la Turquie.
Julien Adubeiro, secrétaire régional de l’Unité SGP Police pour les services centraux, s’est interrogé auprès d’Europe 1 sur la sécurité des agents impliqués. Il a souligné le fait que les personnes recevant une OQTF, qui sont autorisées à garder leur téléphone mobile pendant leur séjour en centre de rétention administrative, communiquent souvent avec leur entourage et les associations impliquées durant le processus. Cette communication divulgue parfois l’information sur le convoi d’expulsion.
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