Le département français de Mayotte se prépare à affronter un événement climatique d’une rare violence. Le cyclone Chido, classé en catégorie 4, menace l’archipel avec des vents pouvant dépasser les 180 km/h, des pluies torrentielles et un risque de submersions marines. La vigilance rouge a été décrétée par le préfet François-Xavier Bieuville à partir du vendredi 13 décembre 22 heures, soit 20 heures en métropole. Les habitants, notamment ceux résidant dans des habitations précaires, sont fortement incités à se confiner dans les centres d’hébergement mis à disposition par les autorités.
Pour faire face à cette situation critique, le président du Conseil départemental de Mayotte, Ben Issa OUSSÉNI, a écourté sa mission officielle en Tanzanie afin de gérer la réponse locale. Une cellule de crise a été mise en place pour assurer une coordination efficace avec les services de l’État. Des mesures ont été préconisées, incluant la mise en place de postes de secours avancés, le dégagement potentiel des routes et la protection des biens contre les vents violents. Les infrastructures départementales sont également mobilisées pour soutenir les opérations de sécurisation.
En parallèle de cette urgence climatique, Mayotte fait face à une épidémie de choléra préoccupante. Une étude récente, publiée par des chercheurs de l’Institut Pasteur et du Centre hospitalier de Mayotte, a identifié une souche résistante à dix antibiotiques, originaire du Yémen. Entre mars et juillet 2024, cette souche a infecté 221 personnes et causé cinq décès, mettant en lumière l’urgence d’une surveillance mondiale renforcée. L’épidémie, après avoir touché le Yémen, s’est propagée au Liban, en Tanzanie, aux Comores et a atteint Mayotte.
Mayotte se trouve donc au cœur d’une double crise sanitaire et climatique. Les consignes des autorités, incluant le suivi attentif des communications officielles et la préparation aux perturbations essentielles, doivent être scrupuleusement respectées par la population pour réduire les risques. Face à ces défis, la solidarité et l’engagement collectif des Mahorais seront déterminants pour traverser ces épreuves difficiles.
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