Renforçant sa position militaire pour briser la détermination du Hamas, le Premier ministre B. Nétanyahou a rejeté, mercredi 7 février, les termes d’un armistice proposés par le mouvement islamiste, au cœur de la guerre à Gaza depuis cinq mois. Les conditions exigées par le Hamas la veille en réponse à la proposition israélienne ont été refusées par Nétanyahou qui insiste sur une « pression militaire continue » pour la libération des otages.
Nétanyahou mise sur une « victoire totale » possible grâce à l’armée. Selon lui, céder aux exigences du Hamas entraînerait un nouveau massacre et un désastre pour Israël, quelque chose que ses citoyens ne sont pas prêts à accepter. C’est surtout une réaction à l’attaque du mouvement islamiste en octobre 2023, ayant entraîné 1200 victimes civiles et militaires.
S’il est vrai que l’armée israélienne a sérieusement affaibli le Hamas, les dirigeants clés du mouvement restent hors d’atteinte. Le Hamas conserve une influence forte, tant par son dispositif de sécurité que par sa renommée politique parmi les Palestiniens. Nétanyahou, en refusant toute discussion sur l’avenir politique de Gaza, veut, au contraire, affaiblir encore davantage le mouvement.
La position ferme de Nétanyahou proccupe grandement les familles des 136 otages de Gaza. Lors de la première trêve en novembre 2023, cinq femmes libérées ont souligné que la vie des autres otages était en jeu. En outre, le secrétaire américain, Antony Blinken, a mis en garde Nétanyahou contre l’extension de l’opération terrestre à Rafah, proche de la frontière égyptienne, où un million de Palestiniens sont déjà présents.
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