La junte militaire en place au Niger a résilié un accord militaire qui permettait la présence de personnel militaire et civil du département de la Défense américain sur son territoire. Cette annonce a été faite par le colonel Amadou Abdramane, porte-parole de la junte, à l’issue d’une visite de hauts fonctionnaires américains cette semaine.
Le régime militaire à Niamey a déclaré que la présence américaine représente une violation de toutes les normes constitutionnelles et démocratiques, mettant ainsi fin à l’accord passé avec les États-Unis en 2012. Cette décision intervient alors que Niamey avait rompu les accords militaires avec la France juste après le coup d’État du 26 juillet 2023.
À la suite du coup, qui a vu le président élu Mohamed Bazoum être renversé, la coopération des États-Unis avec le Niger avait été suspendue. Cependant, les États-Unis ont maintenu sur le terrain environ 1 100 soldats engagés dans la lutte contre le jihadisme, exploitant une base de drones importante à Agadez, dans le Nord du pays.
L’échec des négociations avec les États-Unis est notamment lié à l’intransigeance du régime militaire à Niamey en ce qui concerne la composition et la date d’arrivée de la délégation américaine. L’attitude de Molly Phee, secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines, lors de sa visite au Niger a également été critiquée par le Colonel Amadou Abdramane.
Le régime de Niamey a réaffirmé sa volonté de revenir à une vie constitutionnelle normale "dans les meilleurs délais", insistant sur le fait qu’il s’agit d’un "engagement solennel" du président de la transition. La durée de cette transition pourrait être fixée par un "dialogue national" et ne dépasserait pas trois ans, selon le général Tiani.
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