Malgré les récentes controverses, le Parlement européen a préservé le concept du permis de conduire à vie. Bien qu’une réforme du permis de conduire a finalement été adoptée, les eurodéputés ont décidé de ne pas rendre obligatoire un examen médical pour le renouveler. Ainsi, la mise en place de tels examens médicaux pour évaluer l’aptitude physique et mentale des conducteurs restera à l’initiative de chaque État membre.
Quatorze États de l’UE, dont l’Italie et le Portugal, requièrent déjà un bilan médical obligatoire, tandis que d’autres, comme l’Allemagne et la France, n’ont pas encore adopté cette mesure. En France, cette proposition a provoqué une véhémente opposition de la part des députés LR et RN, qui ont affirmé que le rôle de l’Europe est d’améliorer la vie des gens, pas de la compliquer.
Karima Delli, rapporteure du texte, a cependant dénoncé l’existence de "désinformation" sur ce sujet. Elle a également souligné qu’une "majorité d’élus" français au Parlement européen soutenait les contrôles médicaux. Aux côtés de Pauline Déroulède, un fervent défenseur de ces tests d’aptitude à la conduite, Delli a noté un "manque cruel de courage politique" en France pour initier ces tests.
La réforme du permis de conduire comprendra une période probatoire de deux ans pour les conducteurs débutants, qui seront soumis à des limites strictes concernant l’alcool au volant et à des sanctions plus sévères en cas de conduite dangereuse. Cette loi prévoit également l’introduction d’un permis de conduire numérique, accessible via un téléphone portable.
La proposition a été adoptée en première lecture par 339 voix pour, 240 voix contre. Le projet passera à l’étape suivante de son examen par le Parlement européen, qui sera élu en juin 2024.
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