Le mardi 26 mars 2024, un porte-conteneur percute un pont de plus de deux kilomètres à Baltimore, États-Unis, causant son effondrement. Face à cette tragédie, qui a mené à la chute d’une dizaine de personnes, se pose une question cruciale : un tel drame peut-il se produire en France ? Des voix expertes cherchent à répondre.
Pour le Bureau d’enquêtes sur les évènements de Mer (BEA Mer), l’Hexagone ne présente pas de risques majeurs. Les ponts français sont en majorité construits en béton, avec une minorité de structures métalliques comme celle du pont de Baltimore. De ce fait, le scénario américain semble moins probable en France.
Le BEA Mer reporte seulement deux incidents majeurs ayant impliqué un bateau et un pont - tous deux survenus sur le Rhône. De plus, aucun port français ne figure parmi les plus fréquentés en termes de trafic de conteneurs, et seulement trois fleuves accueillent un flux de commerce maritime important. Ainsi, le profil maritime français différe grandement de celui des États-Unis.
Malgré les assurances du BEA Mer, l’état global des ponts en France reste inconnu, et leur gestion est complexe. Un travail de modernisation en cours, soutenu par le gouvernement à hauteur de 105 millions d’euros, vise à répondre à cette question cruciale, notamment suite à l’effondrement tragique du pont de Gênes en Italie, en 2018.
L’effondrement d’un pont près de Toulouse en 2019, avec deux victimes, rappelle que le risque est réel. Sans connaître l’état exact de chaque pont, difficile d’exclure totalement le risque d’un effondrement. Reste à espérer que les efforts de modernisation porteront leurs fruits.
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