De nouvelles attaques meurtrières sont lancées par les militaires israéliens dans la bande de Gaza ce week-end. Le ministère de Santé affilié au Hamas rapporte 35 034 morts depuis le commencement du conflit. Juste ce dimanche, plus de 20 Palestiniens et deux docteurs ont perdu leurs vies. Les offensives de l’armée israélienne se concentrent sur Rafah, une cité à la frontière de l’Égypte, où l’évacuation se poursuit en vue d’une possible vaste offensive terrestre.
Dimanche matin, des chars de l’armée israélienne ont été déployés à Jabaliya dans le nord de la bande de Gaza, suite à une nuit d’intenses opérations aériennes et terrestres qui ont fait dix-neuf morts et de nombreux blessés, selon les services de santé du Hamas. Le camp de Jabaliya est le plus important des huit camps de réfugiés dans la bande de Gaza. Les militaires israéliens prétendent que ceci est nécesaire pour contrecarrer les efforts du Hamas de reconstituer ses forces militaires.
Plus au sud, Rafah est de plus en plus désertée. Quelques jours auparavant, cette ville grouillait de familles palestiniennes vivant sous des tentes et des bâches. La plupart ont dû s’échapper des attaques destructrices ailleurs dans la bande de Gaza. Dimanche matin, presque personne ne restait dans la partie ouest de la ville, selon Louise Wateridge, porte-parole de l’Unrwa, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens.
À l’heure actuelle, il est difficile d’estimer le nombre exact de personnes qui ont quitté Rafah, mais, d’après Louise Wateridge, cela surpasse sûrement les 300 000. Ces familles, à la recherche d’un nouvel abri, vivent dans des conditions précaires car l’armée israélienne a bloqué de nouveau l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza. Les opérations israéliennes rendent l’assistance médicale indispensable quasi impossible. L’ONG Médecins sans frontières a commencé par conséquent à évacuer 22 patients d’un hôpital de campagne à Rafah. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, réclame un cessez-le-feu « immédiat » dans la bande de Gaza, la libération des otages et une augmentation de l’aide au territoire palestinien assiégé.
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