Le 8 décembre 2024, les rebelles syriens ont proclamé Damas, la capitale du pays, sous leur contrôle, marquant un tournant historique après des décennies sous le régime du clan Assad. Cette avancée fulgurante, démarrée le 27 novembre, a conduit à la fuite du président syrien Bachar al-Assad. Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Assad a quitté le pays par l’aéroport international de Damas, laissant le peuple syrien dans l’incertitude quant au futur leadership du pays.
Des scènes de liesse ont éclaté dans la capitale, où des Syriens se sont rassemblés sur la place des Omeyyades pour célébrer ce qu’ils considèrent comme la fin d’un régime oppressif. Des statues de Hafez al-Assad, père de Bachar, ont été renversées et piétinées par des habitants en colère, symbolisant la chute d’un régime familial qui a régné sur la Syrie pendant plus de cinquante ans.
Sur la scène internationale, la situation en Syrie est suivie de près. Le président américain, Joe Biden, a déclaré être en contact constant avec ses partenaires régionaux pour évaluer l’évolution des événements. En parallèle, le président élu Donald Trump a exprimé son intention de ne pas impliquer les États-Unis dans ce qu’il qualifie de fiasco syrien, une claire rupture avec les politiques antérieures de soutien aux forces kurdes contre le régime Assad.
Avec la prise de Damas, les rebelles appellent à une nouvelle ère pour le pays. Le Premier ministre syrien, Mohamed al-Jalali, a indiqué sa volonté de collaborer avec tout nouveau leadership choisi par le peuple, tandis que le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham a demandé à ses combattants de ne pas souiller les institutions publiques toujours sous le contrôle du gouvernement en place. Malgré ces appels à la paix, le retrait des forces du Hezbollah et des forces russes laisse planer le doute sur une transition politique pacifique.
Pour de nombreux Syriens, cette journée marque le début d’une nouvelle ère. Amer Batha, un habitant de Damas, témoigne de son émotion suite à la chute du clan Assad : "C’est une nouvelle histoire qui commence pour la Syrie". Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer si cette rébellion conduira à une paix durable ou à une lutte de pouvoir prolongée dans une région déjà dévastée par des années de guerre civile.
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