Joe Biden, le président américain, dans un mouvement audacieux, a assuré son soutien aux Philippines contre d’éventuelles attaques en mer de Chine méridionale. Sa déclaration, faite lors d’un sommet trilatéral sans précédent avec le Japon et surtout les Philippines, intervient à la suite d’une escalade des tensions entre Pékin et Manille qui ont atteint des sommets inégalés en raison d’incidents récurrents autour des récifs contestés. Ces conflits ont inclus des collisions entre des navires chinois et philippins, entraînant une réponse rapide de la Chine aux commentaires du commandant en chef américain.
Les médias chinois, contrôlés par l’État, ont redoublé leur couverture des manoeuvres navales chinoises en mer de Chine méridionale. Ces activités militaires sont une réponse manifeste aux exercices conjoints entre les États-Unis, le Japon et les Philippines dans la région. En outre, le vendredi 12 avril, le navire des garde-côtes chinois, numéroté 2502, a patrouillé dans les eaux contestées de l’île Diaoyu/Senkaku en mer de Chine orientale, une manœuvre décrite comme "légitime" pour "défendre les droits et intérêts de la Chine", selon l’agence Xinhua.
La réaffirmation par Biden de l’alliance américaine avec le Japon et les Philippines a suscité une réaction brutale en ligne et a été considérée par l’ambassade de Chine à Tokyo comme une "menace pour la paix et la stabilité régionale". Les commentaires des internautes nationalistes chinois ont été particulièrement cinglants. Un utilisateur a suggéré de "tester la fidélité des alliés des États-Unis en attaquant les Philippines et le Japon en premier".
Ce renforcement des liens entre les États-Unis, le Japon et les Philippines a suscité l’inquiétude des médias d’État chinois. Ils estiment que cette alliance pourrait encourager Manille à des actions plus audacieuses, rouvrant potentiellement "la boîte de Pandore d’un nouveau cycle d’occupation des îles par certains pays en mer de Chine méridionale", selon Lei Xiaolu, professeur de droit à l’Institut chinois des études sur les frontières et les océans de l’Université de Wuhan. De plus, Mao Ning, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a fermement dénoncé "tout comportement qui provoque et planifie des conflits et nuit à la sécurité et aux intérêts stratégiques d’autres pays".
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