Alors qu’il souhaitait purger ses peines en Belgique, Salah Abdeslam, dernier membre encore en vie des commandos du 13 novembre 2015, se retrouve de nouveau dans une prison française. Partiellement incarcéré en Belgique, Abdeslam a été ré-extradé mercredi matin vers la France, selon le Parquet fédéral de Bruxelles. Son avocate, Delphine Paci, a confirmé le transfert tout en dénonçant une potentielle violation de l’État de droit.
Après son arrestation en mars 2016 à Molenbeek, une district de Bruxelles, Abdeslam a été principalement détenu en France. Cependant, à la fin du procès parisien relatif aux attentats de novembre 2015, il a été temporairement renvoyé en Belgique pour le procès des attentats de mars 2016 à Bruxelles, qui ont fait 32 morts. Durant ce procès, il avait exprimé sa volonté de purger sa peine en Belgique, pays natal où résident ses proches.
La cour d’appel de Bruxelles avait suspendu de manière temporaire le transfert d’Abdeslam vers la France en octobre 2023. Cependant, malgré cette décision, son retour en France a été effectué, provoquant l’indignation de son avocate qui dénonce une entente entre l’État belge et français pour violer une décision de justice. Le parquet fédéral belge interprète les faits différemment, affirmant que le transfert d’Abdeslam à l’issue de la procédure pénale était "légalement irrévocable", ajoutant que la Belgique aurait été bientôt sans titre légal pour maintenir Abdeslam en détention si un rapatriement rapide n’avait pas eu lieu.
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