Une hospitalière sénégalaise et des sources politiques ont rapporté le décès d’un adolescent de 19 ans ce samedi. Touché à la tête par un projectile lors des manifestations à Ziguinchor, dans le sud du Sénégal, son décès porte à trois le nombre de victimes mortelles depuis le début de la crise politique provoquée par le report de l’élection présidentielle. Le jeune homme, un lycéen du quartier appelé "Grand Dakar", compte parmi plusieurs blessés graves.
L’élection présidentielle, précédemment prévue pour le 25 février, a été repoussée par le président Macky Sall, alimentant ainsi les suspicions de l’opposition qui peine à croire à une innocente coïncidence. Ce report est perçu comme une manœuvre ourdie afin de préserver le pouvoir en évitant une défaite électorale au parti du président. En plus du lycéen, un étudiant de 22 ans à Saint-Louis et un commerçant de 23 ans à Dakar ont également perdu la vie durant ces mouvements de protestation.
Tout en présentant leurs condoléances aux familles endeuillées, l’ambassade des États-Unis au Sénégal et l’Union Européenne ont toutes deux appelé au calme et à une résolution pacifique. Ils ont également insisté sur la nécessité pour le président Sall de restaurer le calendrier électoral pour apaiser la situation et de garantir le respect des libertés fondamentales.
L’opposition sénégalaise a fortement critiqué le report des élections ainsi que la répression des manifestants. Khalifa Sall, un des principaux candidats à la présidence, a exprimé son indignation face aux dérives de ce qu’il décrit comme un "pouvoir finissant". De plus, une manifestation organisée par un collectif de la société civile est prévue pour mardi, malgré la brutalité des forces de sécurité.
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