En ce 10 juin, le Président français Emmanuel Macron sera accompagné de son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier, pour se rendre à Oradour-sur-Glane. Il y a 80 ans, ce village tranquille de Haute-Vienne fut le théâtre de l’atrocité la plus désastreuse à l’égard de civils en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Le massacre d’Oradour-sur-Glane fit 643 victimes, dont 200 enfants. Si l’identité des responsables est connue, certains points entourant l’orchestration de cette tuerie par une division SS demeurent flous.
Quelques mois après la tragédie, à l’automne 1944, Marguerite Rouffanche, seule femme rescapée, avait encore beaucoup de difficultés à exprimer ce qu’elle avait vécu. Emmurée avec ses deux filles et son petit-fils de sept mois dans l’église du village, elle a vécu l’horreur. Ce jour-là, toute sa famille est tuée. En tout, 643 personnes, dont plus de 200 enfants, perdent la vie dans ce bourg paisible de Haute-Vienne le 10 juin 1944.
Emmanuel Macron et Frank-Walter Steinmeier se retrouveront à Oradour-sur-Glane pour honorer ces victimes, 80 ans jour pour jour après ce massacre. En 2013 déjà, lors d’une visite historique, le président allemand d’alors avait reconnu que son pays portait la responsabilité de cette horreur avant d’embrasser l’un des derniers survivants, Robert Hébras.
Ce massacre a certes été perpétré par les hommes d’Adolf Diekmann, relevant du commandement du général Heinz Lammerding, qui dirigeait alors la division ‘Das Reich’. Il est néanmoins difficile de préciser qui a ordonné cet acte terrifiant.
Bien qu’un procès ait eu lieu en 1953 à Bordeaux, la plupart des auteurs de ce drame ont échappé à la justice. Ainsi, malgré la gravité des faits, la justice n’a que peu puni ces crimes.
À la suite de cette tragédie, une décision a été prise de conserver le village en l’état. Ces ruines sont aujourd’hui les derniers témoins d’une des plus atroces agressions survenues sur le sol français durant la Seconde Guerre mondiale.
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