Un an après les émeutes à Marseille, l’enquête sur les violences policières contre Hedi a révélé des éléments cruciaux. Selon Me Jacques-Antoine Preziosi, l’avocat du jeune homme, ce sont les coups infligés après le tir de LBD qui seraient responsables des blessures les plus graves, et non le tir en lui-même.
Hedi, alors âgé de 22 ans, avait perdu une partie de son crâne suite à des violences policières survenues dans la nuit du 1er au 2 juillet 2023. Récemment, il s’est confié au quotidien La Provence, affirmant que bien que son crâne ait été reconstruit, la greffe n’ait pas pris entièrement et qu’il devra subir de nouvelles opérations.
Dans cette affaire, quatre policiers de la Brigade anticriminalité de Marseille ont été mis en examen. Le tireur de LBD avait même été incarcéré provisoirement pendant 40 jours l’été dernier avant d’être libéré sous contrôle judiciaire. Selon l’avocat de Hedi, une reconstitution des faits pourrait aider à mieux comprendre le rôle de chaque protagoniste, y compris celui de la commandante du groupe qui a été entendue sous le statut de témoin assistée.
Les conclusions de l’expertise médicale laissent envisager un probable procès en correctionnelle plutôt qu’aux assises, le rapport qualifiant l’agression de « délit mais pas de crime ». Cette distinction pourrait influencer la nature des peines encourues par les policiers impliqués.
Hedi a été blessé dans le cadre des émeutes déclenchées par la mort de Nahel, un jeune homme de 17 ans abattu par un policier à Nanterre le 27 juin 2023. Marseille a été particulièrement touchée, avec plusieurs enquêtes pour violences policières en cours. Au total, le parquet a ouvert dix enquêtes, dont cinq font actuellement l’objet d’investigations approfondies.
Les récents développements mettent également en lumière la complexité et les tensions liées aux violences policières en France. La situation reste volatile, comme le montrent les récents incidents à Marseille et les interrogations subséquentes sur le maintien de l’ordre.
Donnez votre avis !