Une aide-soignante a fait face à une situation pour le moins inhabituelle. Après avoir enchaîné pas moins de 530 contrats à durée déterminée (CDD) au fil de 17 ans de service à la maternité Santé Atlantique à Saint-Herblain, près de Nantes, elle a finalement été licenciée. Face à cette situation, elle a opté pour saisir la justice, a révélé Ouest-France ce mardi 27 février.
L’aide-soignante, qui est aujourd’hui âgée de 60 ans, a effectivement tenté de décrocher un Contrat à Durée Indéterminée (CDI) au début de sa carrière, sans succès. Elle a donc composé avec les CDD qui lui étaient proposés et qui correspondaient à ses besoins. "Mon temps de travail équivalait en moyenne à un 80 %. Avec les congés payés et la prime de précarité, mon salaire était correct, entre 1 800 € et 2 000 €. Je ne me plains pas.", a-t-elle déclaré.
Son avocat, Cédric Robert, s’est scandalisé de cette situation, soulignant qu’il avait recensé au moins 530 CDD. En effet, selon la loi, un CDD ne peut être renouvelé que deux fois. Il est donc convaincu que les contrats de sa cliente devraient être requalifiés en CDI.
Malgré une situation qui semblait lui convenir, les choses ont dégénéré lorsque des tensions sont apparues entre l’aide-soignante et sa hiérarchie. Après avoir signalé un incident lors d’une césarienne, la tension est montée, aboutissant à son licenciement. Le Directeur des Ressources Humaines (DRH) de Santé Atlantique, interrogé par Ouest-France, a néanmoins affirmé que son établissement propose un CDI chaque fois qu’un poste se libère. Il a ajouté que la salariée aurait pu bénéficier d’un poste permanent, mais qu’elle n’a pas souhaité le prendre.
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