Après l’instauration d’un couvre-feu des mineurs à Pointe-à-Pitre, il est désormais au tour de la ville de Béziers d’imposer un couvre-feu aux enfants de moins de 13 ans. L’interdiction de sortie est mise en application dans certains quartiers, entre 23h et 6h du matin à compter de cette semaine et reste en vigueur jusqu’au 30 septembre. Cet ajout suscite l’approbation de Christian Estrosi, le maire de Nice, qui envisage de réintroduire cette mesure dans sa ville où elle a déjà été appliquée entre 2009 et 2020.
A partir de cette semaine, les forces de l’ordre à Béziers doivent surveiller si des enfants de moins de 13 ans se promènent sans la compagnie d’un adulte pendant la nuit. Les fonctionnaires municipaux ainsi que les agents de la police nationale auront la responsabilité de vérifier l’âge des enfants. Cependant, la mesure soulève un problème : comment distinguer un enfant de 13 ans de celui de 14 ans ? Le président du syndicat national des policiers municipaux propose une méthode de vérification par recueil d’identité.
En voyant la police accomplir un travail qui doit appartenir aux parents, des questions sont soulevées : doit-on laisser à la police la responsabilité de ramener les enfants non accompagnés à leur domicile ? Frédérique Biedak, le Président du Syndicat National des Policiers Municipaux, partage ses frustrations et indique que la responsabilité devrait revenir aux parents. Cependant, Bruno Bartocetti, le secrétaire national de l’unité SGP Police, estime que c’est déjà un devoir de police de protéger ces enfants, avec ou sans couvre-feu.
Robert Ménard, le maire de Béziers, argumente que ce couvre-feu est justifié vu que ces enfants peuvent représenter un danger pour eux-mêmes ou pour les autres. Selon lui, il y a une augmentation de la délinquance des mineurs dans sa ville, et il espère que ce couvre-feu aidera à résoudre le problème.
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