À compter de ce mercredi, la Floride limitera toutes procédures d’interruption volontaire de grossesse après seulement six semaines, par rapport aux quinze semaines précédentes. Avec la question de l’avortement qui occupe le devant de la scène dans le débat présidentiel actuel, cette loi très restrictive entre en vigueur et la vice-présidente Kamala Harris se rendra sur place pour exprimer son indignation.
Après le président Joe Biden qui l’a précédée il y a quelques jours, elle devrait pointer du doigt Donald Trump, tenant pour responsable l’ancien président républicain des interdictions et restrictions sur l’avortement que de nombreux États américains ont mises en place au cours des deux dernières années. Harris a l’intention de "dénoncer les dégâts causés par les interdictions de l’avortement établies par les États et d’affirmer : C’est Trump qui a fait ça", selon la campagne du président et de sa vice-présidente.
Avant cette nouvelle loi, la Floride était considérée comme un refuge pour les femmes du sud-est des États-Unis, une région où les interdictions et restrictions en matière d’avortement sont devenues monnaie courante. Neuf États du sud ont mis en place de telles politiques. Comme la Floride, la Géorgie et la Caroline du Sud ont fixé une limite à six semaines de gestation, une période pendant laquelle beaucoup de femmes ne sont pas encore conscientes de leur grossesse, soulignent les groupes de défense du droit à l’avortement.
Bien que la Cour suprême de Floride ait confirmé en avril l’application de cette nouvelle loi, elle a aussi décidé de laisser aux électeurs le dernier mot. Ces derniers auront la possibilité de se prononcer en novembre, en parallèle de l’élection présidentielle et des législatives, sur un amendement qui garantit le droit à l’avortement dans cet État du sud-est.
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