Le magnat de l’industrie Elon Musk fait l’objet d’une enquête commanditée par un juge de la Cour suprême du Brésil, qui soupçonne le milliardaire d’entraver la justice à travers le réseau social X dont il est propriétaire. Ce dernier avait subi les foudres de Musk tout au long du week-end.
Dans son arrêt consulté par l’AFP, le juge Alexandre de Moraes a mentionné les suspicions de "manipulation criminelle de X" par Musk, dirigeant également des sociétés d’importance mondiale, SpaceX et Tesla. Le milliardaire a été mis en garde contre toute désobéissance à la juridiction, cela incluant la réactivation de tout compte suspendu par la Cour suprême, sous peine d’une lourde amende pour chaque compte réactivé.
Elon Musk a lancé des attaques contre le juge sur X, en affirmant qu’il contesterait ses décisions en "levant toutes les restrictions", sans fournir plus de détails. Le lendemain, il en rajoute une couche en insistant sur le fait que le juge devrait "démissionner ou être destitué" pour avoir "trahi de manière impudente et répétée la Constitution et le peuple du Brésil".
Alexandre de Moraes, perçu comme un défenseur de la démocratie par certains et vilipendé comme tyrannique par d’autres, est l’un des onze membres de la Cour suprême brésilienne. Il joue également un rôle central dans la lutte contre la désinformation au Brésil, ayant ordonné le blocage de comptes de personnalités influentes sur les réseaux sociaux.
À la suite des premières attaques de Musk, l’avocat général de l’Union, Jorge Messias, a appelé à une "régulation urgente des réseaux sociaux", s’inquiétant de l’ingérence d’étrangers richissimes dans l’administration brésilienne. Cependant, ces attaques ont été saluées par de nombreux partisans de l’ancien président d’extrême droite, Jair Bolsonaro.
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