L’imam de Bagnols-sur-Cèze, Mahjoub Mahjoubi, expulsé en Tunisie le 22 février dernier, reste dans son pays d’origine. Sa tentative de revenir en France en utilisant le "référé liberté" s’est avérée infructueuse. Les services du tribunal administratif de Paris, qui ont eu 48 heures pour considérer la requête, ont rejeté sa demande. Cependant, l’avocat de l’imam a déclaré qu’il interjeterait appel devant le Conseil d’État.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, n’a pas tardé à donner son point de vue sur la décision, affirmant que celle-ci confirme l’expulsion de l’imam, "un incitateur au séparatisme qui insultait notre drapeau". Il a déclaré que le ministère de l’Intérieur continuera de lutter efficacement contre tous les prédicateurs de haine grâce à leurs nouvelles lois.
Le tribunal administratif a émis une condamnation sans équivoque concernant les propos de l’imam, affirmant qu’ils "ne s’inscrivent pas dans les valeurs de la République française". Selon le tribunal, les discours de l’imam divisent les musulmans et les non-musulmans, incitent à la haine envers les juifs et Israël et glorifient le jihad et la charia.
L’imam, âgé de 52 ans, a été expulsé vers sa Tunisie natale seulement douze heures après son arrestation le 22 février dernier. L’arrêté d’expulsion a été signé personnellement par le ministre de l’Intérieur pour son discours perçu comme radical.
Peu après son arrivée en Tunisie, l’imam Mahjoubi a déclaré qu’il ferait tout pour revenir en France, son domicile depuis quarante ans. Il a affirmé qu’il ferait appel si la justice ne lui rendait pas justice et qu’il ferait par la suite un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme.
Mahjoub Mahjoubi fait l’objet d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Nîmes pour apologie du terrorisme. En attendant l’issue des recours qu’il a promis d’introduire depuis son pays natal, l’Imam pourrait également devoir s’expliquer au regard du droit pénal.
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