Le monde du cinéma est une nouvelle fois ébranlé par une affaire de violences sexuelles. Le réalisateur Jacques Doillon, célèbre pour ses films d’auteur, est accusé de viols par plusieurs individus, parmi lesquels la comédienne Judith Godrèche. Ces accusations ont conduit à son audition par des juges d’instruction à Paris, à la suite de laquelle il a été placé sous le statut de témoin assisté.
Cette affaire a débuté en février dernier lorsqu’une plainte a été déposée par Judith Godrèche, déclenchant une enquête préliminaire de la Brigade de protection des mineurs à Paris. Ce geste courageux a entraîné une série de témoignages supplémentaires, notamment de Joe Rohanne, une personne trans non-binaire, qui a accusé Doillon de multiples viols, ainsi que d’autres plaignantes, Hélène M. et Aurélie Le Roch, qui ont respectivement déposé des plaintes pour viol et tentative de viol. Les événements décrits s’étendent des années 1980 à 2012, peignant un tableau troublant des relations de pouvoir dans le milieu cinématographique.
À l’issue de son interrogatoire, Jacques Doillon, âgé de 80 ans, a évité la mise en examen et conserve le statut plus favorable de témoin assisté. Son avocate, Me Marie Dosé, a affirmé qu’aucun indice grave ou concordant ne pèse sur son client, présentant des correspondances qui discréditeraient les accusations portées contre lui. Doillon lui-même dément fermement avoir utilisé sa position pour obtenir des faveurs sexuelles et dénonce les accusations portées.
Alors que le système judiciaire cherche à établir les faits au-delà des prescriptions légales des accusations, cette affaire soulève des questions persistantes sur l’abus de pouvoir et le consentement dans l’industrie du cinéma. Le chemin vers la vérité et la justice semble encore long dans cette affaire complexe où les témoignages se confrontent à d’éventuelles stratégies de défense élaborées. Il reste à voir quelles suites judiciaires seront données à cette affaire, qui continue de captiver l’attention du public.
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