Stanis Bujakera, un journaliste engagé, a affirmé à RFI qu’il n’a pas l’intention de faire appel de sa condamnation, du moins pour l’instant. Condamné à une sentence de six mois de prison et libéré ce mardi, Bujakera a choisi RFI pour transmettre sa première déclaration en tant qu’homme libre.
Partageant son expérience sur le sentiment de liberté après sa récente libération, Bujakera exprime son grand soulagement. Revoir sa famille, ses amis et ses collègues après presque un an d’emprisonnement a été pour lui un moment marquant.
Bujakera fait également part de sa gratitude envers ceux qui se sont mobilisés en sa faveur, tant au Congo que dans le reste du monde, et plus particulièrement envers ses collègues journalistes qui se sont dressés contre l’oppression et la menace constante à l’indépendance du journalisme.
S’épanchant sur son expérience troublante d’être d’abord libéré, puis renvoyé en détention et finalement libéré à nouveau, Bujakera y voit une preuve supplémentaire de l’oppression imposée à ceux qui cherchent à informer le public de manière indépendante.
Quant aux raisons de son arrestation et de sa condamnation controversée, Bujakera soutient que son engagement à fournir une information factuelle et indépendante a dérangé certaines personnes qui ont tenté d’étouffer sa voix. Mais cet épisode ne l’a pas dissuadé, mais plutôt renforcé dans sa résolution de continuer son travail journalistique professionnel.
Enfin, Bujakera évoque la réalité troublante de son séjour en détention dans la prison centrale de Makala, à Kinshasa. Il décrit des conditions de détention inhumaines et réclame une attention urgente pour les personnes qui restent en détention, parfois depuis de nombreuses années, dans l’attente d’un jugement.
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