Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, se retrouve confronté à un nouvel obstacle judiciaire qui pourrait s’avérer être le dernier devant les tribunaux britanniques. Le verdict, dont la date de publication reste inconnue, pourrait soit rapprocher Assange de l’extradition vers les États-Unis, soit conduire à un nouveau procès en appel prévu à long terme.
Assange est sous la menace de 18 accusations aux États-Unis, dont 17 basées sur une vieille loi sur l’espionnage. En détention depuis son arrestation en avril 2019 à l’ambassade de l’Équateur à Londres, il est confronté à une peine d’emprisonnement de 175 ans pour avoir publié des centaines de milliers de documents classifiés. Depuis cinq ans, Assange lutte contre l’extradition demandée par Washington.
Le 26 mars, après trois années de défaites judiciaires, Assange a reçu une lueur d’espoir. La Haute Cour a reconnu trois des arguments de sa défense, notamment le risque de discrimination due à sa nationalité et le risque de condamnation à mort, tous deux contraires à la loi britannique. De plus, la Haute Cour a demandé à l’administration américaine d’assurer la sécurité d’Assange en cas d’extradition.
Washington a répondu à la demande britannique en fournissant des documents indiquant qu’Assange ne subirait pas la peine de mort. Malgré cela, les avocats des États-Unis ont nié tout aspect journalistique dans les activités de WikiLeaks, leur reprochant principalement d’avoir mis en danger leurs sources.
Si les juges jugent les garanties suffisantes, Assange pourra être remis aux États-Unis. En cas contraire, un nouveau procès en appel sera organisé. Assange et sa défense se préparent déjà à faire appel devant la Cour européenne des droits de l’homme. Des voix s’élèvent pour que la cour agisse afin de protéger le journalisme et la liberté de la presse.
Joe Biden a annoncé le mois dernier que son administration étudiait la possibilité d’abandonner les poursuites contre Assange à la demande de l’Australie. C’est ce que demandent depuis quatre ans plusieurs ONG, dont Amnesty International et Human Rights Watch.
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