Une pétition suscitant d’intenses débats a recueilli plus de 25 000 signatures dans un contexte de vive situation d’inconfort au sein de la faculté de médecine de Limoges (Haute-Vienne). Nommée après le collectif Emma Auclert, cette pétition cible Nicolas W., qui est inscrit dans l’université depuis 2021 après avoir quitté de manière précipitée l’Université de Tours.
Nicolas W., dont les parents sont respectivement radiologue et médecin généraliste à Tours, est accusé de viol et d’agressions sexuelles, des allégations qui ont conduit à son déménagement à Limoges. Libéré sous contrôle judiciaire avec interdiction de se trouver en Indre-et-Loire, il a été autorisé à reprendre ses études dans une autre université en attendant son jugement.
Cette situation a soulevé des inquiétudes au sein de la faculté de médecine de Limoges, notamment parce que beaucoup de détails sur les accusations portées contre Nicolas W. ont été gardés secrets.
L’université de Limoges a été critiquée pour sa gestion du cas, mais elle défend fermement qu’elle n’a pas fait preuve de négligence et qu’il n’y a pas de silence complice. Quant à savoir pourquoi Nicolas W. n’a pas été exclu, la présidente de l’université, Isabelle Kloch-Fontanille, renvoie la question à la justice, expliquant qu’elle est tenue de respecter la loi et la présomption d’innocence.
En revanche, l’hôpital où l’étudiant effectuait un stage dans le service d’oncologie a choisi d’exclure le jeune homme, compte tenu de ses récentes condamnations. Cependant, par une décision de tribunal administratif, il a réussi à récupérer son poste.
Me Marc Morin, qui représente les deux victimes, se dit choqué que l’accusé ait pu effectuer un stage en gynécologie malgré les accusations de conduite sexuelle inappropriée à son encontre.
Nicolas W. est actuellement en attente de passer ses examens comme ses condisciples. Si son diplôme était obtenu, il devrait postuler pour un internat mais dans une autre université que celle de Limoges. L’université de Limoges, quant à elle, envisage de saisir la commission disciplinaire au sujet du cas de Nicolas. En définitive, il se peut que son rêve de devenir radiologue comme son père soit compromis.
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