Le vendredi 6 décembre, la cour d’assises de l’Isère a rendu son verdict dans l’affaire du meurtre de Victorine Dartois, condamnant Ludovic Bertin à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de vingt ans. Ce procès, qui s’est déroulé sur deux semaines, a attiré une attention particulière du public et des médias, en raison de la brutalité des faits reprochés et du profil de l’accusé.
Victorine Dartois, cette jeune étudiante en BTS communication âgée de 18 ans, avait disparu le 26 septembre 2020 alors qu’elle rentrait à pied au domicile familial à Villefontaine, après un après-midi de shopping. Son corps avait été retrouvé deux jours plus tard, noyé dans un ruisseau avec des signes révélant un étranglement. Le jean de la victime avait été retrouvé à proximité, soulignant l’horreur des derniers moments qu’elle a vécus.
Ludovic Bertin, 29 ans, avait été interpellé trois semaines après les faits, suite à une dénonciation par son meilleur ami. L’accusé, déjà familiarisé avec la justice pour une dizaine de condamnations antérieures, avait reconnu le meurtre mais a continuellement nié toute tentative de viol, prétextant une dispute résultant de sa consommation de cocaïne.
L’avocate générale, Françoise Benezech, avait requis la réclusion criminelle à perpétuité, estimant que Ludovic Bertin avait suivi un « scénario soigneusement calculé » pour faire de Victorine une « proie à violer ». Le verdict rendu confirme en grande partie cette analyse, le tribunal ayant opté pour une période de sûreté de 20 ans, légèrement inférieure aux 25 ans requis par l’accusation.
Avec ce verdict, la justice entend envoyer un message fort face à la violence de l’acte commis. Ludovic Bertin a désormais dix jours pour faire appel de cette condamnation, une démarche qui, si elle était engagée, prolongerait l’examen de cette affaire douloureuse tant pour la famille de Victorine que pour l’accusé.
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