Nouveau chapitre dans l’affaire Grégory Villemin : des analyses ADN supplémentaires sont ordonnées

Nouvelles expertises possibles 40 ans après le meurtre

Le meurtre non élucidé du petit Grégory Villemin pourrait connaître un revirement : quatre décennies après les faits, des expertises complémentaires ont été ordonnées par la justice. La procureure générale à Dijon a confirmé jeudi que la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon a accordé principalement des vérifications techniques et des expertises scientifiques supplémentaires. Ces mesures font suite aux demandes des parents de Grégory, Christine et Jean-Marie Villemin.

L’affaire complexe du meurtre du petit Grégory

Le 16 octobre 1984, le corps du petit Grégory, alors âgé de 4 ans, avait été découvert, pieds et poings liés, dans la Vologne (Vosges). Les premières suspicions s’étaient dirigées vers un cousin du père. Après avoir été accusé de meurtre et emprisonné, ce dernier avait été libéré avant d’être tué par Jean-Marie Villemin. L’enquête s’était ensuite recentrée sur une figure insaisissable, un "corbeau", auteur de plusieurs lettres anonymes menaçantes à l’encontre de la famille Villemin, sans jamais lever le voile sur le mystère.

Une nouvelle lueur d’espoir pour la famille Villemin

"Nous sommes satisfaits" de la décision de la justice de procéder à de nouvelles analyses, a déclaré Me Marie-Christine Chastant-Morand, avocate des parents Villemin, ajoutant que cela démontre que la justice reste engagée pour parvenir à la vérité. La famille a sollicité des tests ADN supplémentaires pour établir des liens entre certains membres de la famille et les profils et mélanges d’ADN déjà présents sur le dossier, ainsi qu’une audiométrie vocale.

Experts à l’œuvre

Les progrès scientifiques pourraient permettre une analyse plus détaillée des preuves. L’expertise de faisabilité a été ordonnée pour déterminer s’il est possible d’établir des comparaisons de voix avec les enregistrements de la voix du "corbeau". Selon RTL, les nouvelles expertises se concentreront principalement sur les comparaisons des traces d’ADN retrouvées sur les liens qui entravaient le corps de l’enfant, sur son anorak, son menton et certains courriers du "corbeau", en comparaison avec l’ADN de Michel Villemin, l’oncle de l’enfant, et de plusieurs membres de la famille élargie.