Le conflit s’accentue au sein du lycée musulman Averroès de Lille. Selon RTL, l’association des parents d’élèves a porté plainte pour discrimination à l’encontre du préfet du Nord. Ce dernier avait mis un terme au contrat associant le lycée à l’État en décembre dernier, entraînant de fait l’arrêt de toutes les subventions pour l’établissement. Une action radicale que les parents d’élèves impliqués n’ont pas acceptée et contestent désormais en justice.
En réponse à cette action, Maitre Nabil Boudi, l’avocat représentant l’association, a qualifié ces actes de "très graves", affirmant que tout cela équivaut à une "discrimination religieuse". De son point de vue, ces actions démontrent que la résiliation du contrat a été motiva en raison de la confession religieuse des membres de l’association.
Mis à terme par Georges-François Leclerc, préfet du Nord à l’époque des faits, le contrat d’association prévoyait une prise en charge par l’État du salaire des enseignants du lycée Averroès. Ce dernier, le principal lycée musulman de France, est ouvert depuis vingt ans et est souvent classé parmi les meilleurs de la région. Néanmoins, l’établissement a été accusé d’avoir promulgué des enseignements "contraires aux valeurs de la République".
La direction du lycée Averroès a déclaré en début d’avril être en mesure d’assurer "d’une façon ou d’une autre" la rentrée 2024. Cependant, elle a également appelé aux dons, car la fin du contrat d’association risque fortement d’entraver l’existence de l’établissement.
Les plaignants reprochent au préfet d’avoir "volontairement" ignoré les rapports d’inspection de l’Éducation nationale, et comparent leur situation à celle de l’établissement catholique parisien Stanislas.
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