Tariq Ramadan, l’islamologue suisse de 61 ans, a été renvoyé devant la cour criminelle départementale pour répondre de viols sur trois femmes. La cour d’appel de Paris a rendu sa décision ce jeudi, écartant toutefois un quatrième cas.
Les accusations concernant Henda Ayari, une ex-salafiste devenue militante laïque, Mounia Rabbouj, une ex-escort girl, et une troisième femme ont été maintenues. Elles auraient été victimes de viols entre 2009 et 2016, avec des allégations de neuf viols dans le cas de Mounia Rabbouj.
Le 29 mars, la défense de Tariq Ramadan avait contesté le renvoi en procès ordonné par deux juges d’instruction en juillet 2023. L’avocat général Matthieu Bourrette avait demandé que seul le viol aggravé sur "Christelle" soit retenu, mais sans tenir compte de l’emprise présumée. La cour d’appel a finalement écarté le cas de Mounia Rabbouj, une décision que les avocates de "Christelle" et de Mounia Rabbouj jugent "particulièrement incompréhensible".
Me David-Olivier Kaminski, avocat d’Henda Ayari, a salué cette décision comme une "victoire pour la justice". "Cela fait sept ans qu’elle attendait juste d’avoir un procès", a rappelé son autre conseil, Me Jonas Haddad. Du côté de la défense de Tariq Ramadan, Me Pascal Garbarini a exprimé son intention de continuer le combat, contestant toujours les éléments matériels et l’emprise attribués à son client. Les parties civiles et la défense envisagent un pourvoi en cassation.
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