Dans la nuit du 13 au 14 mai, un troublant incident de vandalisme a frappé le Mémorial de la Shoah à Paris. Des empreintes de « mains rouges » ont été marquées sur le « Mur des Justes », une installation extérieure du Mémorial. Ce scandale est l’oeuvre de "personnes masquées" selon les rapports, et le graffiti inquiétant a également été aperçu dans diverses parties du quartier du Marais, indique Ariel Weil, maire PS de Paris Centre.
Yonathan Arfi, le président du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF), n’a pas tardé à condamner cette action, la qualifiant de "répugnante". Il a souligné que cet incident est « un appel haineux contre les juifs », quels qu’en soient les auteurs. Le Mémorial de la Shoah a lui aussi accusé l’incident d’être un acte odieux, qui survient à une date douloureusement symbolique - celle de l’arrestation d’environ 3 700 Juifs parisiens lors de la rafle du 14 mai 1941, qui ont été par la suite assassinés à Auschwitz-Birkenau en juin et juillet 1942.
Déjà en avril, l’utilisation du symbole des « mains rouges » par des étudiants de Sciences Po visant à dénoncer les massacres perpétrés par l’armée israélienne à Gaza avait créé une polémique. Certains avaient accusé les étudiants de faire référence à l’attaque brutale de deux soldats israéliens en 2000 - ce que le gouvernement avait alors condamné comme « l’antisémitisme à son plus haut degré ».
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