Dans une nuit de débats intenses, le projet de loi concernant la fin de vie a progressé un peu plus vers sa réalisation au sein de l’Assemblée nationale. Les députés ont approuvé le texte, proposé par le président Emmanuel Macron, lors d’une commission spéciale qui s’est déroulé peu après minuit. L’ancienne ministre de la Santé, Agnès Firmin-Le Bodo de Horizons, a orchestré cette semaine de discussions. Olivier Falorni du MoDem, le rapporteur général du texte, a qualifié le vote d’adoption d’une "belle grande loi républicaine".
Une modification significative a été apportée au texte original lors de la commission spéciale. Initialement, une des conditions pour bénéficier de l’aide spécifiée dans la loi était que le patient ait un "pronostic vital engagé à court ou moyen terme". Cette condition a été remplacée par le critère de souffrance d’une affection "en phase avancée ou terminale". Plusieurs députés socialistes ont havait soutenu cette unitiative sous pretextant que le patient atteint d’une maladie grave et incurable, peut choisir de mettre fin à ses jours même si sa condition n’est pas immédiatement vitale.
La changement de la condition a été critiqué par Agnès Firmin-Le Bodo, qui a clairement exprimé son désaccord. "En supprimant la notion à court et moyen terme, on change complètement l’essence de la loi. Cela pourrait s’appliquer aux personnes dont la vie est menacée à long terme et qui souffrent physiquement, pour qu’elles puissent demander à mourir. Ce n’est pas l’équilibre que la loi avait prévu au départ," a-t-elle précisé. La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, s’est aussi opposée à ce changement.
Néanmoins, malgré ces objections, le vote final a penché en faveur de l’adoption du texte modifié. Le projet de loi va continuer son parcours législatif, avec une présentation prévue devant l’Assemblée nationale le 27 mai.
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