La ville médiévale de Templin, en Allemagne, connue comme le fief d’Angela Merkel, est devenue ces dernières années une place forte pour le parti d’extrême droite, Alternative für Deutschland (AfD). Aux élections régionales de septembre, l’AfD a réalisé une percée notable avec 30,3% des voix. Une montée en puissance facilitée par un sentiment d’abandon des citoyens et une stratégie populiste axée sur la peur de l’étranger.
Angela Merkel, qui a quitté le pouvoir en 2021 après 16 ans de chancellerie, a publié ses mémoires, "Liberté". Cet ouvrage suscite une attention critique, notamment en raison des décisions controversées mises en lumière par l’évolution politique et économique de l’Allemagne post-Merkel. Le modèle économique allemand, jadis florissant, est désormais perçu comme inadapté, confronté à une stagnation et à une dépendance risquée vis-à-vis de la Chine et de la Russie.
La relation complexe d’Angela Merkel avec Vladimir Poutine est analysée sous un angle critique. Ses décisions clés, telles que le développement du gazoduc Nord Stream 2 et le refus d’armer l’Ukraine, sont remis en question. Les mémoires révèlent son absence d’illusions sur le président russe, mais les critiques persistent quant à la perception qu’elle a favorisé une dépendance énergétique délibérée et mal avisée.
Annoncée par Olaf Scholz après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la "Zeitenwende" ou "changement d’époque" visait à adapter l’approche économique et diplomatique de l’Allemagne aux nouvelles réalités géopolitiques. Cependant, cet élan de renouveau semble freiné par des réticences politiques à effectuer des réformes substantielles.
À l’aube des élections fédérales de 2025, la position des partis allemands sur ces thématiques est en débat. Face à un éventuel retour de Donald Trump à la Maison Blanche et à la poursuite de la guerre en Ukraine, l’Allemagne doit réévaluer son modèle économique et sa politique de défense, tout en préparant une possible adaptation de ses mesures budgétaires strictes.
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